Evariste Frayé (portait du dandy-raton)
Evariste déplore certaines attitudes, et observe parfois fâché, en douce, les dérèglements de ces expatriés indignes du Japon. C’est pour sa sensibilité exquise à s’en pincer le nez, il a la délicatesse de simplement détourner le regard pour le porter là où celui du commun des mortels ne va jamais. Il n’a pas peur de s’aventurer dans les bas-fonds du Tokyo des yakusas.
Le Japon d’Evariste, il se mérite ! Et lui, c’est un vrai Tokyoïte d’élite. S’il en sue des kanjis, c’est parce qu’il se les remémore en précipitant sa sève entre les cuisses lisses voire en plein les vibrisses d’une greluche en peluche.
Il est très introduit. Il entre où il veut sans avoir à montrer patte blanche. Il n’aime rien tant que les sociétés d’initiés, les cénacles secrets. Il est de pleins de petits cercles où l’on échaffaude, s’irrite, dans quelque izakaya fréquenté que par de vrais japonais originaux.
Il n’ a jamais soulevé un yukata qu’en tremblant du bout du doigt.
Fermant à demi les yeux au plaisir des échancrures (par où qu'on d'vine les 'tines des divines).
Son carnet d’adresses est plein de bons plans à partouze.
Il n’hésite pas à monter au créneau. Il a gardé de son jésuitisme du temps des oratoires une certaine verve libertaire. Il ne recule pas devant d'authentiques audaces, sans crainte des conséquences. Il est des injustices qui le révoltent. Il a officiellement protesté auprès des plus hautes autorités face à la politique systématique de désengagement de l’Etat : l’ambassade a sucré cette année plus de la moitié du bugdet-buffet pour le 14 juillet. Il lutte et souffre avec la France.
Avec lui, découvrez les dessous du vrai Tokyo-canaille, pittoresque, crasseux parfois, chic très souvent.
C’est l’espiègle dandy qui déambule dans les galeries souterraines, virevoltant au milieu des nanpaku-udo.
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