samedi 14 novembre 2009

Réaction culturo-endocrinienne, par El Sushi.


Le SDT déroule aujourd'hui le tapis rouge à un contributeur de choix en la personne de l'énigmatique
El Sushi. Ce dernier signe-là un texte à la fois efficace et détonnant, où planent les ombres de Huston, Lowry, Bret Hisse Ton Hélice : pas la pire dope pour se mettre sous influence, convenons-en.
Gageons que chacun goûtera comme il se doit cette ligne d'horizon mexicaine du Syndrome, hérissée de proéminences et de boules épineuses.
N.B. : Nous rappelons à tous nos lecteurs (enfin peut-être pas à tous, certains sont vraiment trop laids : ils se reconnaîtront) que le SDT a toujours eu ce désir de ne pas s'auto-célébrer dans un cloisonnement mesquin et hautain : "nous attendons beaucoup des êtres et des événements qui viendront", affichons-nous dans notre page profil. Que ce rappel ne soit pas vain. Ici, aucune patte blanche à montrer. Nous étudions sur pièce, ne délivrons ni devis ni certificat ; et serions ravis que l'expérience du jour ne constitue pas un cas isolé dans les annales du Syndrome. Le cercle des quatre ou cinq rédacteurs réguliers du SDT a vocation à s'agrandir.
Pour tout contact, écrire à: syndrometokyo@gmail.com

Réaction culturo-endocrinienne.


C'est ainsi que nous arrivions à Monterrey,Mexique. La voiture nous emmena chez John, un vieux camarade de collège avec qui je passais mes heures perdues à draguer les filles et à jouer au bowling. Takashi était avec moi,et avait l'air de bien se demander ce qu'il foutait ici. Takashi et moi nous étions rencontrés dans un club échangiste, moi acteur, lui producteur de films pornographiques, installé depuis peu dans le Sud du Texas afin de créer un nouveau marché au Japon. Cette petite visite était pour nous l'occasion de faire affaire, ou tout du moins trouver de jolies filles du Sud prêtes à se lancer dans une nouvelle carrière. C'était aussi pour Takashi et moi une occasion rêvée de diminuer nos frais de production, ce qui par les temps qui courent n'était pas la moindre des choses.
Finalement, nous arrivions, la voiture se gara dans une allée sans issue, avec au fond le désert qui s'étendait à perte de vue. Nous étions bien dans la banlieue résidentielle et hupée de Monterrey.Nouvelle ville accouchée du Nouveau Monde, Monterrey n'en etait pas moins un lieu de prosperité assumé, ou à peu près toutes les plus grandes enseignes internationales cohabitaient sans heurts sur ce territoire à l'origine désertique. C'est le mythe des grands espaces, me dis-alors.
La villa de John était comme je me l'imaginais. Toit mansardé, un genre de chèvre-feuille grimpant le long des murs, bois apparent des poutres, quatre blocs d'habitation bien distincts et suffisamment grands pour y faire contenir cinq cents personnes. Derrière, une piscine, elle aussi, spacieuse avec en contrebas un jardin de plantes tropicales et du chanvre à perte de vue.
John paraissait nous attendre depuis un moment, en train de siroter une margarita sur la terrace donnant sur l'allée. Après les brèves présentations, Jonh nous convia dans son loft, murs blancs immaculés, peintures d'Andy Warhol, un design intérieur qui me rappelait alors un peu l'ambiance seventies.
John travaillait dans l'industrie depuis maintenant bientôt 10 ans,depuis qu'il s'était installé dans la région avec pour objectif de faire du marché mexicain pornographique un grand compétiteur de son homlogue nord-americain et omniprésent, et d'après ce que j'avais pu essayer et voir jusqu'ici, je semblais convaincu du pontentiel à venir. John avait une manière bien particulière d'avancer ses idées, il préférait généralement la prudence à l'audace,t ant cette industrie représentait déjà en soi une sacrée dose de vanité. John était par-dessus tout quelqu'un de réaliste et de sacrément pragmatique. Il n'était pas facile pour le premier venu de gagner sa confiance, il fallait du temps et généralement aussi beaucoup d'argent. John était un peu un loup solitaire, fixé sur sa proie et toujours prêt à bondir quand l'occasion lui paraissait en valoir la peine.

Takashi:
Ma montre indiquait 13:00:45,l'intérieur de la voiture était satisfaisant. La moquette qui revouvrait le tapis de sol était assez agréable au toucher et j'aimais bien son odeur légère qui me rappelait un peu celle de ma chambre d'étudiant à Tokyo. Les sièges étaient en cuir noir et l'air conditionné était un peu trop froid. Le chauffeur portait un smoking, probablement du Hermes, avec des lunettes à montures RayBan. John avait l'air un peu fatigué, de légères cernes apparaissaient sur son visage et je n'aimais pas son regard.Le chauffeur me proposa de me servir une margarita dans la mini-bar de la Mercedes 200SL mais je refusai. Le ciel était bleu, mais un bleu différent ce celui qu'on trouve au Japon, pensais-je alors. Ma montre indiquait 13:10:14 quand le chauffeur effectua une manoeuvre afin de pénétrer dans une grande allée non-goudronnée, le bruit des pneus s'écrasant sur les gravillons était assez agréable.
La maison du producteur américain était très grande mais je remarquai tout de suite qu'il manquait quelques marches dans l'escalier menant à la terrace centrale de la maison. Cette maison n'avait pas l'air terminée mais le jardin était assez joli.
Le visage de John était assez menaçant, son regard était fort et perçant, et je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux. Lui aussi avait l'air fatigué. Tout le monde ici avait l'air fatigué, c'est étrange.John portait un survêtement ample et des sandales de cuir marron, il était grand.Mais j'aimais quand même son atmosphère.Il accepta de nous recevoir dans sa maison, et lorsque je pénétrai par le perron de la porte, je fus tout de suite surpris par l'odeur assez forte qui émana de l'intérieur de la maison.Cette odeur n'était pas agréable, je reniflai à plusieurs reprises pour essayer de m'habituer plus rapidement à l'odeur.Mais c'était difficile à supporter pour moi, étrange.Peut-être John utilisait un parfum intérieur que je n'avais jamais senti jusqu'ici.Mike et John parlaient beaucoup et bruyamment mais leur atmosphère m'était agréable malgré tout.Je pouvais comprendre ce qu'ils disaient mais je faisais malheureusement beaucoup d'erreurs de grammaire dans mes réponses et j'avais un peu honte de moi.Je ne m'en aperçus qu'après avoir terminé l'entretien.J'essayais de montrer un visage positif et souriant pour donner bonne impression mais je continuais de renifler assez souvent du fait de l'odeur inhabituelle qui pénétrait dans mes narines.John nous servit des margaritas ainsi que des sashimis mexicains qu'on nomme "tapas" en espagnol.C'était bon, j'aimais surtout le thon en sauce piquante ainsi que les crevettes en sauce marinée.Cette cuisine me rappelait celle du restaurant TANAKA a Tokyo qui était spécialisée dans la cuisine japonaise et latine.
C'était moderne, le gout aussi, bref je me dis alors que John avait l'air d'être quelqu'un de très moderne, car il y a avait également beaucoup de peintures d'Andy Warhol accrochées sur les murs de crépis blanc de la maison.J'aimais beaucoup les photographies d'Andy Warhol. Je pensais qu'il était cool. "

6 commentaires:

elsushi a dit…

Oh my, I do remember John's quite epic business tricks.We used to head to the same night club back in 88 around North Hollywood.Not that surprised to hear he finally made it into the porn bizz.What a brawler he was, great to see he's all right now.btw, who the hell is that jap dude? he sounds like a complete retarded.John deserves the best, not really sure if dealing with sushi is worh the game.Toyota me, suzuki them !

Fumie a dit…

El Suchi a le sang chaud!!!!!

Anonyme a dit…

Dear,
Even though the picture you use for illustration has been known by every people with access to internet since 1996, it always makes me laugh a lot. Let's enjoying funny time together !

elsushi a dit…

John, is that you? you know the whole criminally insane story behind this picture, don't you?.It has become a stunning world wide eye pleasure.Motherfucker,how's your mum by the way? is she still eating burritos with strawberry jam?LOL

Anonyme a dit…

Nah, that's Gunji, a good friend of Takeshi's. As you know, my mum is found of traditional japanese culture and likes well whipped maccha icecream more than burritos. Since she left her inaka in Uonuma, she's been whipping a lot in Kabukicho. As you know from your saturday night experiences.
Keep on the good work mate muhahahaaaaa

elsushi a dit…

Hey Gunji,is there any way I can meet your mum some day in frenetic Kabukichou? Would you let me in?