mardi 30 septembre 2008

Branledore (extraits des carnets du Docteur Schlassenstrasse, atteint par le Syndrome)




Que de fois je l'ai entendu et vu, Branledore, lorsqu'à minuit la lune brille dans le ciel comme un cul d'argent sur un néon d'azur bordé de ramen d'or! (ou autre comparaison)

Que de fois j'ai entendu bourdonner son rire dans l'ombre de mon clapier shibuyé, et grincer son ongle sur la fange opaque de mon futon!

Que de fois je l'ai vu descendre du tatami, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le phalle tombé des cavités d'une rombière esseulée.

Le croyais-je alors évanoui? le nain grandissait entre la lune et moi, comme la cime de la tour DoCoMo, un grelot d'or en branle au bout rouge de son bonnet! Sous l'ourlet de sa paupière grimée, son oeil pinéal me dardait ses feux.

Mais bientôt son corps bleuissait, diaphane comme la cire d'une bougie, son visage blémissait comme la cire d'un lumignon, - et soudain il s'éteignait.

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