mercredi 3 septembre 2008

LA RIVIERE AUX CONNARDS


Parmi la profusion de blogs de talents qui foisonnent sur le web, et font valoir avec finesse le point de vue national sur le Japon, il en est un qui se remarque tout particulièrement.

La crasse, la veulerie, la suffisance y ont droit de chapitre à chaque page, fait en lui-même certes insuffisant pour faire de ce blog un cas à part.
Mais par certains traits, traces de frein mentales, et indélébiles, son auteur constitue ce que l'on pourrait qualifier une perle rare.

Il est de ceux qui, de retour dans leur doux Japon après quelques jours mérités de vacances françaises, se plaindront de la piètre qualité du service là-bas. Pensez, il a même failli se faire bousculer par le vendeur du Relay H à Charles-de-Gaulle.

Qu'il ait un peu plus le sourire, le sous-prolétariat français!
Qu'il prenne un peu exemple!
Bordel.

Ben ouais quoi, sous-payés, et le charme en plus! Servez-le de suite, l'illustre rédacteur de La pissotière aux nanards !
Via le discours des fistules en son genre, le Japon d'aujourd'hui prend une valeur paradigmatique que nous n'avons pas fini de subir.

Eh, Pue duK ! T'es passé effectivement à deux phalanges d'une énorme mandale dans ta pauvre tête de raie. Et tu trouves matière à te plaindre? La France, toujours pas un pays à service? Mais toi aussi dans ton genre, mon gros colon, pure survivance de l'éternel petit-bourgeois, tu perpétues la tradition.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

j'adore le titre de l'article. Mort de rire.
tu peux faire une critique de mon blog stp?

Anonyme a dit…

Avec un post comme ça, je sens le début de la gloire pour moi.
Merci pour le lien.

Lionel Dersot a dit…

Votre postulat de départ est passionnant, celui du revert du syndrome de Paris, le syndrome de Tokyo, qui mérite tout autant l'intérêt. Mais en ne faisant que mépriser ses "victimes", je ne crois pas que vous allez vous en sortir vous même, du syndrome du "mépris des autres que moi au Japon". Il ne s'agit pas de feindre de la compassion pour les otaku, mais essayer de mettre un peu le mépris de côté. Il y a sans doute des voies plus intéressantes à creuser, à se demander par exemple ce qui est à l'origine de ce syndrome, à se demander s'il s'agit vraiment d'un syndrome contemporain, et pourquoi le Japon, et dans quelle mesure le Japon y est spécifique. Je comprends votre colère et votre fiel cynique, mais dans cette veine là, vous allez vite user vos cartouches sur un sujet qui mérite mieux que le vomi et le ricanement à chaque ligne. Je me demande ce qu'il y a de vrai dans l'exergue sur l'expert-psychiatre commandité par l'ambassade de France à Tokyo. Même si c'est une fiction, cela mériterait d'être vrai.

Anonyme a dit…

Le coup du mépris était attendu. C'est qu'effectivement le propos n'est pas de sociologie (bien qu'il doit ici question aussi de sociologie urbaine).Vomis et ricanements sur l'asphalte asseptisé de ces contrées, cela fait tâche. Il y a une certaine complaisance de notre part à la souillure.C'est vous qui ricanez.

Dans chacun des "petits portraits de daube" ( pour paraphrasez l'inégalable Evariste Frayé (dont vous avez proposé, ld, une juste critique)commis dans le SDT, chacune des figures des rédacteurs est malheureusement reconnaissable. Nous nous y incluons. Nous en sommes. "ô mon âme, je t'ai appris le mépris, le mépris qui ne vient pas comme un ver rongeur, le grand mépris, plein d'amour, celui qui aime le plus quand il méprise le plus" (Also sprach Z).

Un peu de fiel frais dans ce concert d'experts qui n'en finissent plus de s'auto-manueliser sur leur vécu, leur japon secret, leur pseudo-singularité: à prêcher la soumission et la résignation et l'astuce et le zèle et les égards et le "et caetera" des petites vertus. Mais oui.

Nous attendons les très doctes mémoires universitaires sur la misère sexuelle et le délire mégalomaniaque de ces enfants-rois, diplômés de 3ème cycle en sciences humaines, declassés en France, venus s'échouer sur les rivages du Japon, leurs kanjis retenus jusqu'au bout du méat.

Quant au pouvoir des fables...

Lionel Dersot a dit…

Effectivement, si vous mettez Frayé dans le même sac que l'Otaku arrivé tout frais hier et ayant déjà déployé son blog dans le Limousine Bus pour commencer à vous compter le Japon, il va falloir englober non seulement les post-Club-Dorothé, mais tout le système dont les racines remontent au moins aux Olympiades de Tokyo qui font ce que la communauté du fromage est ce qu'elle est, avec sa haute concentration en passe-droits, père-et-fils, népotisme, copinages et baisages, qui remontent à des temps pré-bloguique très anciens. Tout le monde a découvert un jour le secret de Golden Gaï sans pour autant en laisser des traces sur la toile en direct, même le Guide du Routard récemment. Bonne chance donc.

Anonyme a dit…

il y avait donc un historique dans les jeux de mots sur les titres des blogs. Je ne m'en suis peut-être pas trop mal tiré avec "Hanamizu".

J'aime personellement plutôt le travail de "La rivière aux canards".

Bonne continuation en tout cas. Au passage, puis je vous suggérer la lecture de l'auteur le plus célèbre de Bourgoin-Jallieu (Isère)? S'il en fait pas dans la psychiatrie, il est une source inépuisable de jeux de mots amusants.