On connaissait le syndrome de Paris, ce blues qui peut aller jusqu’à prendre la forme d’un traumatisme, et qui dévaste la population japonaise vivant dans la capitale.[1] Mais on connaît moins, voire pas du tout, le syndrome de Tokyo, figure inversée, qui touche de plein fouet les français expatriés dans la ville qui, pour la plupart, les faisait tant rêver. Cruelles désillusions. Ils sont nombreux à déchanter. Et, plus inquiétant, à déjanter aussi. A tel point que l’ambassade de France a dû faire appel l'an passé aux services d’un expert-psychiatre, qui fut alors détaché à temps plein afin de prendre en charge les maux de la communauté. Devant l’ampleur de la tache, celui-ci, pourtant rompu aux cas difficiles, a rendu son tablier au bout de quelques mois. Restent ses notes, que nous sommes parvenus à nous procurer[2]. L’identité des patients a bien sûr été modifiée pour les raisons de confidentitilaité que l’on s’imagine. Ce sont donc des documents exceptionnels que nous vous faisons partager ici. Des documents qui nous ont donné envie de poursuivre l’enquête sur le terrain. Nos envoyés spéciaux Selena Labarre et Pierre-Alain Xantrailles ont pu récolter de précieux témoignages qui tous, aussi différents soient-ils, disent la détresse, la terreur, le profond bouleversment subis par nos compatriotes exposés aux aléas de la vie nipponne.
[1] Voir à ce sujet les articles parus dans Le Figaro et dans L’Humanité
[2] Les carnets du Dr Schlassenstrasse nous ont en effet été confiés par son épouse, après le suicide de cet éminent psychiatre, survenu moins d’un an après sa venue à Tokyo.
[1] Voir à ce sujet les articles parus dans Le Figaro et dans L’Humanité
[2] Les carnets du Dr Schlassenstrasse nous ont en effet été confiés par son épouse, après le suicide de cet éminent psychiatre, survenu moins d’un an après sa venue à Tokyo.
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